Chauffage d’appoint, achat d’un climatiseur… Pour se sentir mieux en été ou en hiver, il est souvent plus facile de choisir une solution d'appoint plutôt que de s’engager dans des travaux de rénovation énergétique. Et pourtant, il est possible d’améliorer la performance énergétique de sa maison en réalisant des travaux tout en bénéficiant d’aides de l’Etat.
Le programme « Habiter Mieux » de l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah)
En 2016, 41 000 logements ont fait appel au programme « Habiter Mieux » de l’Agence Nationale de l’Habitat et ont profité ainsi d’une aide de l’état pour financer des travaux de rénovation énergétique.
Cette aide est destinée aux logements de plus de 15 ans qui n’ont pas bénéficié d’un achat assisté par le PTZ depuis 5 ans. Le taux d’aide est calculé suivant le niveau de ressources « modestes » ou « très modestes » des ménages et le montant des travaux, tout en sachant que les courbes sont adaptées en Ile de France. Selon une observation de l’Anah, la répartition de cette aide se fait à 16% pour les ménages à revenus modestes et à 84% pour les revenus très modestes.
Pour de gros travaux de rénovation énergétique de type rénovation de réseaux d’eau, d'électricité ou de gaz, installation d’une salle de bain, ou remplacement d’une toiture, le montant de l’aide peut aller jusqu’à 50% du montant hors taxes des travaux, dans la limite d’un montant de travaux de 50 000 €. Dès lors que les travaux permettent un gain de consommation énergétique d’au moins 25%, l’Etat octroie aussi une prime pouvant aller jusqu’à 2 000 €.
Malgré des aides très incitatives, le programme reste boudé par les ménages et l’objectif de 70 000 logements en 2016 n’a pas été atteint. Pour 2017, c’est un objectif de 100 000 logements que s’est fixé le programme, une ambition grandissante....
Le Crédit d’Impôt Transition Energétique (CITE)
Le Crédit d’Impôt Transition Energétique est accordé aux particuliers propriétaires, locataires ou occupants réalisant des travaux de rénovation énergétique dans leur propriété principale, elle-même achevée depuis plus de 2 ans. L’aide apportée est à un taux fixe de 30% du montant des travaux. Pour en bénéficier, il faut que l’entreprise qui réalise les travaux possède la mention RGE « Reconnu Garant de l’Environnement ».
Les travaux réalisés dans le cadre du CITE sont éligibles à la TVA à 5,5%, un avantage non négligeable pour les particuliers, qui permet de réduire significativement la facture finale.
Un éco-Prêt à Taux Zéro (éco-PTZ)
Entreprendre une rénovation énergétique peut être l’occasion de grands travaux : isolation des combles, restauration des murs, changement des fenêtres, installation d’un nouveau mode de chauffage utilisant une énergie renouvelable…
L’éco-PTZ s’inscrit dans cette perspective. En effet, pour en bénéficier, il est nécessaire d’engager au moins deux chantiers de rénovation énergétique.
Pour être éligible, il faut que le logement soit construit avant le 1er janvier 1990 et déclaré comme résidence principale. Le prêt obtenu peut aller jusqu’à 30 000€, les intérêts étant entièrement pris en charge par l’état. Cette solution est intéressante pour les ménages aux revenus moyens qui souhaitent engager des travaux importants, par exemple pour rénover une maison familiale.
Les aides publiques dédiées à la rénovation énergétique sont donc nombreuses et peuvent s’adapter à la majorité des cas de figure.
Malgré un coût élevé de prime abord, ces travaux sont rapidement rentabilisés. Par exemple, une toiture refaite pour un montant de 2 000€ peut permettre jusqu’à 450€ d’économie par an et l’installation d’une chaudière à condensation peut, elle, amener jusqu’à 900€ d’économies par an. Il faut donc bien réfléchir lorsque l’on investit dans des solutions temporaires comme des chauffages d’appoint ou des climatiseurs, qui peuvent rapidement devenir des gouffres financiers et ne pas hésiter à se lancer dans des travaux plus important mais qui au final vous permettront d’être mieux dans son chez soi.
Source : Quelleenergie.fr, Boursier.com