La réforme du DPE : quelles sont les villes les plus impactées ?

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La réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE) a pour objectif de rendre les logements plus économes en énergie et de lutter contre les passoires thermiques. Cette réforme impacte différemment les villes françaises en fonction de leurs caractéristiques immobilières et climatiques. Avec l’entrée en vigueur de cette nouvelle réforme, il faut comprendre quelles villes sont les plus touchées et comment les propriétaires et les locataires peuvent s’adapter à ces nouvelles exigences.

Contexte et objectifs de la réforme du DPE

La réforme du DPE, mise en œuvre par la loi climat et résilience, vise plusieurs objectifs majeurs :

  • Améliorer la transparence et la fiabilité des diagnostics énergétiques : cela permet aux acheteurs et locataires d'avoir une idée précise de la consommation énergétique de leur futur logement et de leur consommation d'eau ;
  • Inciter les propriétaires à rénover leurs biens pour améliorer leur performance énergétique : les logements classés F et G, appelés passoires thermiques, sont particulièrement visés par cette réforme ;
  • Contribuer aux objectifs de la transition écologique : réduction de la consommation d'énergie des bâtiments résidentiels et diminution des émissions de gaz à effet de serre.

Ces objectifs répondent à une nécessité urgente de lutter contre le changement climatique et de protéger l’environnement tout en réduisant les factures énergétiques des ménages français. La cohésion des territoires est également prise en compte pour assurer une transition énergétique équitable.

Les villes les plus performantes énergétiquement

Une étude réalisée par l'Agence du Soleil met en lumière les villes françaises les plus performantes sur le plan énergétique. Ces villes se distinguent par une meilleure efficacité énergétique de leurs logements, ce qui se traduit par des DPE plus favorables :

  • Toulon : elle se distingue avec une consommation annuelle moyenne de 145 kWh/m², classée C. Les logements y sont souvent modernes et bien isolés ;
  • Montpellier : avec une consommation annuelle de 161 kWh/m², classée D, Montpellier bénéficie d’un climat doux et de constructions récentes qui favorisent une bonne performance énergétique ;
  • Toulouse : la ville rose affiche une consommation moyenne de 166 kWh/m², également classée D. Toulouse a investi dans l’efficacité énergétique, notamment dans les nouvelles constructions ;
  • Bordeaux : avec une consommation de 171 kWh/m², classée D, Bordeaux est une ville où les logements sont de plus en plus énergétiquement performants grâce à des politiques locales favorisant la rénovation.
  • Marseille : elle affiche une consommation similaire à Bordeaux, avec 171 kWh/m² et une classification en D. Le climat méditerranéen aide à réduire les besoins en chauffage.

Ces villes montrent qu'il est possible de conjuguer qualité de vie et performance énergétique, grâce à des politiques locales favorisant la rénovation et la construction de logements neufs performants.

Les villes les plus énergivores

À l'inverse, certaines villes françaises présentent des performances énergétiques médiocres, souvent en raison de bâtiments anciens et mal isolés :

  • Paris : la capitale affiche une consommation annuelle moyenne de 242 kWh/m², classée E. L’ancienneté des bâtiments parisiens explique en partie cette mauvaise performance énergétique ;
  • Reims : avec une consommation de 226 kWh/m², classée D, Reims souffre d'un parc immobilier ancien nécessitant des rénovations énergétiques importantes ;
  • Lille : la consommation moyenne à Lille est également de 226 kWh/m², classée D. Les hivers rigoureux et les bâtiments anciens aggravent la situation ;
  • Rouen : affichant une consommation de 223 kWh/m², classée D, Rouen fait face à des défis similaires avec un parc immobilier nécessitant une modernisation énergétique ;
  • Amiens : la ville consomme 223 kWh/m² en moyenne, classée D. Les logements anciens et les climats plus froids influent sur cette mauvaise performance énergétique.

Ces villes nécessitent des investissements importants pour améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments, notamment par des rénovations et des mesures incitatives pour les propriétaires.

Facteurs influant sur les performances énergétiques

Plusieurs facteurs expliquent les disparités en matière de performances énergétiques entre les villes françaises :

  1. Climat : les villes du sud bénéficient d'un climat plus doux, réduisant les besoins en chauffage, améliorant automatiquement leur performance énergétique ;
  2. Type de logement : les grandes villes comme Paris possèdent une forte proportion de logements de petites surfaces et de bâtiments anciens, souvent moins bien isolés et plus énergivores ;
  3. ge des bâtiments : les constructions anciennes, fréquentes dans les centres-villes historiques, sont généralement moins bien isolées et nécessitent des rénovations pour améliorer leur performance énergétique ;
  4. Politiques locales : les villes qui investissent dans la rénovation énergétique et la construction de logements neufs performants montrent de meilleures performances énergétiques ;
  5. Systèmes de chauffage et production d'eau chaude sanitaire : les installations modernes et performantes contribuent à une meilleure performance énergétique.

Ces facteurs montrent l'importance d'adapter les stratégies de rénovation et de construction aux spécificités locales pour atteindre les objectifs de la réforme du DPE.

Impact de la réforme sur le marché immobilier

La réforme du DPE a des répercussions importantes sur le marché immobilier français. Tout d'abord, les biens performants voient leur valeur augmenter, et se vendent jusqu'à 25 % plus cher. Les acheteurs sont de plus en plus sensibles à la performance énergétique des biens, ce qui influence les prix de vente. Ensuite, les propriétaires de passoires thermiques doivent envisager des travaux de rénovation pour améliorer la performance énergétique de leurs biens. Ces travaux peuvent être coûteux, mais sont souvent nécessaires pour éviter la dévalorisation des propriétés.

Par ailleurs, la notation DPE devient un critère déterminant dans l'achat ou la location. Les biens mal notés subissent une décote, tandis que les biens performants sont recherchés et valorisés. Pour encourager ces rénovations, le gouvernement propose diverses aides financières, telles que MaPrimeRénov’, pour aider les propriétaires à financer les travaux nécessaires.

Les nouvelles étiquettes DPE, plus précises et lisibles, permettent aux consommateurs de mieux comprendre la performance énergétique des logements. Ces impacts montrent que la réforme du DPE est un levier important pour améliorer la performance énergétique des logements en France et dynamiser le marché immobilier, notamment le marché locatif.

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Méthode de calcul et classes du DPE

La méthode de calcul du DPE a été révisée pour offrir plus de précision et de fiabilité. Le calcul du DPE prend en compte plusieurs critères, dont la consommation d'énergie, l'isolation, et les systèmes de chauffage. Les logements sont ensuite classés de A à G, avec une nouvelle étiquette énergie indiquant leur performance. Cette classification est obligatoire pour la mise en location ou la vente de tout bien immobilier. Toutefois, il arrive que des DPE erronés soient délivrés, ce qui peut fausser la classe énergétique d'un logement

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