Sous-estimer un bien immobilier : risques et opportunités ?

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Quelle est l’adresse du bien ?

La valeur d'un bien immobilier est une donnée complexe à estimer. Pourtant, il est essentiel de disposer d'une évaluation précise, notamment lors d'une succession ou d'une donation. Une sous-estimation peut en effet entraîner des conséquences fâcheuses.

Les risques d'une sous-estimation d'un bien dans le cadre d'une succession

Lors d'une succession, la valeur du patrimoine immobilier du défunt est déterminante pour le calcul des droits de succession dus par les héritiers. Si un bien est sous-évalué, le montant des droits sera minoré. L'administration fiscale peut procéder à une revalorisation et demander un rappel d'impôt majoré de pénalités.

Les droits de succession sont calculés en appliquant un barème progressif en fonction du lien de parenté avec le défunt et de la valeur des biens transmis. Plus la valeur du patrimoine immobilier est importante, plus le taux d'imposition sera élevé. Sous-estimer ne permet donc de réaliser qu'une économie limitée et risquée.

Par ailleurs, en cas de partage suite à une succession, si un héritier reçoit un bien sous-évalué, cela peut créer un déséquilibre au détriment des autres. Cela risque d'entraîner des conflits et des contestations qui peuvent déboucher sur de longues procédures judiciaires. Le partage d'une succession doit se faire de manière équitable entre les héritiers en fonction de la valeur réelle des biens.

De plus, la sous-estimation d'un bien immobilier lors d'une succession peut également poser problème lors d’une revente ultérieure par l'héritier. En effet, la plus-value taxable sera calculée par rapport à la valeur déclarée dans la succession et non la valeur réelle. L'héritier risque donc de payer beaucoup plus d'impôts sur la plus-value de cession. Découvrez nos conseils pour estimer correctement votre bien immobilier pour une succession

Enfin, en cas de démembrement de propriété suite à une succession, si l'usufruit est sous-évalué, l'usufruitier risque de payer plus d'impôts sur les revenus fonciers générés. Il est donc crucial de bien estimer la valeur de l'usufruit transmis.

Les risques d'une sous-estimation d'un bien dans le cadre d'une donation

Lors d'une donation, plus le bien donné sera sous-évalué et moins le donataire paiera d’impôts. Cependant, comme pour une succession, le fisc peut procéder à une revalorisation et demander un rappel d'impôt au donateur.

Les droits de donation sont également calculés selon un barème progressif prenant en compte le lien de parenté. Sous-estimer la valeur d'un bien peut certes diminuer les droits à payer, mais le gain fiscal reste limité au regard des risques de redressement fiscal et de pénalités.

De plus, en cas de donation-partage, si un enfant reçoit un bien sous-évalué, les autres enfants peuvent se sentir lésés et contester la donation. Cela peut déboucher sur des conflits familiaux ainsi que des procédures judiciaires longues et coûteuses qui peuvent fracturer une famille.

En outre, comme pour une succession, sous-estimer un bien donné peut coûter cher en plus-value si le donataire venait à le revendre par la suite. La plus-value taxable sera en effet calculée par rapport à la valeur déclarée lors de la donation.

Ainsi, les gains fiscaux à court terme d'une sous-estimation sont largement annihilés par les risques à long terme, aussi bien fiscaux que familiaux.

Comment le fisc détecte une sous-estimation d'un bien immobilier ?

L’administration fiscale dispose de plusieurs méthodes pour contrôler la valeur d’un bien :

  • Elle peut analyser les prix du marché local en comparant le bien vendu avec d’autres biens similaires récemment cédés dans le même secteur ;

  • Examiner les documents officiels liés à la succession ou à la vente (inventaire, évaluations professionnelles, etc.) ;

  • Mandater un expert indépendant pour procéder à une contre-évaluation ;

  • Utiliser des outils comme PATRIM ou les données notariales pour identifier les écarts anormaux.

Dans le cadre d’une succession, le fisc dispose d’un délai de six ans, à compter du 31 décembre de l’année du décès, pour vérifier la déclaration et demander des rectifications s’il constate des omissions, des erreurs ou une évaluation jugée trop basse.

Redressement fiscal en cas de sous-estimation d’un bien : quels sont les recours ?

Dans le cadre d'une vente immobilière, une sous-estimation peut entraîner un redressement fiscal. L'administration fiscale, estimant que le bien a été vendu en dessous de sa valeur vénale réelle, peut procéder à une réévaluation et réclamer un rappel de droits, accompagné d'intérêts de retard et de pénalités.

Les recours possibles pour se défendre :

  1. Présenter des observations : Vous disposez de 30 jours (prorogeables à 60 jours) pour répondre à la proposition de rectification et contester les évaluations de l’administration.
  2. Recours hiérarchique : Si vos observations sont rejetées, vous pouvez faire appel au supérieur hiérarchique de l'agent ayant procédé au redressement.
  3. Saisir la Commission de conciliation : En dernier recours, vous pouvez solliciter la Commission départementale de conciliation pour trancher sur la valeur réelle du bien.

Comment éviter un redressement fiscal ?

Pour éviter un redressement fiscal en cas de vente ou de succession, il est essentiel de faire estimer le bien de manière fiable. L’intervention d’un professionnel, comme un agent immobilier ou un expert indépendant, permet d’obtenir une évaluation objective, fondée sur les caractéristiques du bien et les prix du marché local. Il est tout aussi important de conserver des éléments justificatifs solides : rapports d’évaluation, comparatifs de ventes similaires, diagnostics, photos ou devis de travaux. Ces documents peuvent s’avérer précieux pour justifier le prix déclaré en cas de contrôle par l’administration.

 

Bien sous-estimé par le notaire, que faire ?

La sous-estimation résulte parfois de la mauvaise estimation d'un notaire, l'administration fiscale pourra revaloriser le bien, entraînant des conséquences fiscales importantes pour les héritiers. Si vous constatez une sous-estimation manifeste de la part du notaire, plusieurs options s'offrent à vous :

  • Faire rectifier l'erreur à l'amiable avec les différentes parties concernées
  • Faire appel à un autre notaire pour obtenir une nouvelle estimation
  • Faire appel à un expert immobilier indépendant pour confirmer la sous-estimation
  • En dernier recours, porter un recours devant le tribunal pour obtenir réparation du préjudice

Il est recommandé de réunir le maximum de preuves pour étayer votre contestation (photos, annonces similaires dans le quartier, avis d'autres professionnels, etc.). Plus votre dossier sera solide, plus vous aurez de chance d'obtenir gain de cause sans passer par une longue procédure judiciaire. N'hésitez pas à faire estimer à nouveau votre bien par un autre professionnel.

Utiliser un outil d'estimation en ligne pour estimer correctement son bien

Pour éviter les mauvaises surprises et les litiges, il est primordial de disposer d'une estimation précise de son patrimoine immobilier. Le site Bien Estimer propose un outil d'estimation en ligne gratuit et facile d'utilisation.

En quelques clics et en renseignant les caractéristiques précises de votre bien (surface, nombre de pièces, état, quartier, etc.), vous obtenez une fourchette objective de la valeur de marché.

Contrairement à une estimation sur photos, l'outil Bien Estimer se base sur des données concrètes : transactions récentes comparables, données des bases immobilières des notaires, etc. L'estimation est donc fiable et incontestable.

Grâce à un algorithme performant, Bien Estimer prend en compte de nombreux critères : situation géographique, vue, luminosité, annexes, transports, commerces à proximité... L'estimation est bien plus fine qu'une simple moyenne au m2.

Enfin, l'outil est mis à jour régulièrement et intègre les dernières tendances du marché immobilier. Vous avez donc une vision juste de la valeur actuelle de votre patrimoine.

Avant une succession ou une donation, estimer correctement vos biens sur Bien Estimer vous permettra de mieux anticiper les impacts fiscaux et successoraux. Vous pourrez aussi l'utiliser en cas de contestation d'une sous-estimation manifeste.

 

Vos questions concernant la sous-estimation d'un bien immobilier

Comment savoir s'il y a sous-estimation d’un bien immobilier dans une succession ?

Plusieurs signes peuvent indiquer qu’un bien a été sous-estimé lors d’une succession : un prix très inférieur aux ventes récentes de biens similaires dans le même secteur, l’absence d’évaluation réalisée par un professionnel, ou encore un désaccord entre héritiers sur la valeur déclarée. Une estimation trop basse peut entraîner des déséquilibres entre les héritiers ou un redressement fiscal par l’administration.

Comment rectifier une sous-estimation immobilière après une vente dans le cadre d'une succession ?

En cas de sous-estimation constatée après la vente d’un bien issu d’une succession, il est possible de régulariser la situation en déposant une déclaration de succession rectificative auprès du fisc, indiquant la valeur vénale réelle du bien. Les héritiers devront alors s’acquitter des droits de succession complémentaires. Il est essentiel de conserver tous les justificatifs en cas de contrôle.

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