Auparavant hors de prix, les piscines sont devenues un rêve accessible et un investissement rentable, si l’on considère la plus-value apportée aux maisons qui en sont équipées. Petit tour d’horizon des aspects légaux et financiers d’un projet de piscine.
Que dit la loi sur les piscines privatives ?
Selon les dimensions de votre bassin, une autorisation peut être obligatoire. Les piscines inférieures à 10m2 (sauf si celle-ci est en zone protégée), n’ont nullement besoin d’autorisation. Les bassins de 10 à 100m2 doivent faire l’objet d’une déclaration préalable de travaux. Quant aux piscines supérieures à 100 m2, il est obligatoire de demander un permis de construire.
Toute piscine peut avoir une incidence sur le montant des impôts. Une piscine étant considérée comme une extension de votre maison, votre taxe d’habitation augmentera de fait. S’il s’agit d’une piscine enterrée avec des travaux de maçonnerie, celle-ci sera également assujettie à la taxe foncière. Une bonne nouvelle malgré tout, les 2 premières années sont exonérées d’impôts car ce sont des constructions nouvelles.
La réglementation impose également de sécuriser sa piscine via une barrière de sécurité, une alarme de piscine, une couverture rigide ou un abri de piscine. En cas de non respect de cette réglementation, l’amende encourue peut atteindre 45 000€.
Quel investissement pour une piscine ?
Tout dépend du choix de la piscine. Mais, auparavant hors de prix, les piscines se sont démocratisées au cours des dernières années, et ne sont plus un rêve inaccessible.
Pour le cas d’une piscine en kit hors-sol, les prix varient de 1000€ (pour les piscines qui reposent sur des tubes métalliques) à 5000€ pour une piscine hors-sol, généralement en bois.
L’option piscine enterrée est plus chère mais a une durée de vie plus longue. Les piscines en coque demandent moins de travaux et coûtent aux alentours de 15 000€, mais sont fortement déconseillées dans les régions où les sols sont argileux.
Les piscines enterrées en kit que vous montez par vos propres moyens coûtent aux alentours de 10 000€. Enfin, le must, la piscine enterrée en béton coutera entre 20 000 et 50 000€ selon la superficie, les équipements (traitement au chlore ou au sel…) et la qualité des matériaux.
À cela, il ne faut pas oublier des coûts d’entretien annuels. Les coûts de remplissage d’eau lors de la saison sont de l’ordre de 40€ (pour un renouvellement d’eau de 12 m3). Les produits d’entretien font grimper la facture de 250€ environ pour le chlore, 275€ pour le brome et environ 400€ pour un traitement au sel.
Pour ce qui est des frais électriques, il faut compter 330 heures d’utilisation par mois d’utilisation, soit un surcoût de 30€ environ par mois (si votre piscine n’est pas chauffée). Enfin, il est préférable de prendre une extension à votre assurance habitation avec les garanties Dommage et Responsabilité civile. Ces garanties coûtent, en moyenne, 80€ par an.
Quelque soit le type de piscine, on comptabilise quelques 1.9 millions de piscines en France, deuxième pays le mieux équipé au monde. En 2016, la vente de piscines a même augmenté de 14%.
La valorisation du bien immobilier avec une piscine ?
Toute maison possédant une piscine voit sa valeur augmenter. La plus-value peut atteindre jusqu’à 20% de sa valeur initiale pour les biens situés au sud de la Loire, selon le type de piscine construite.
Une maison équipée d’une piscine se vendra plus vite et plus chère qu’une maison équivalente sans piscine dans le même secteur.
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