Dans quelques mois, les parents des futurs bacheliers devront réfléchir à l’épineuse question du logement de leurs enfants qui quitteront le cocon familial pour poursuivre leurs études supérieures. L’occasion de se pencher sur l’optimisation du budget consacré au logement étudiant en évaluant les deux options : la location ou l’achat du logement qu’occupera l’étudiant.
La localisation du logement : à Paris ou en région
Le type de logement privilégié reste le studio. En effet, les étudiants sont 53% à rechercher en priorité à se loger dans un studio.
En région, les prix d’un studio restent inférieurs à 100 000 euros. Il faut prévoir par exemple entre 70 000 et 90 000 euros à Marseille, en moyenne 85 000 euros à Lyon ou encore 60 000 euros à Dijon.
En revanche, à Paris, même, les petites surfaces comme les studios se vendent très chers : entre 120 000 euros et 180 000 euros.
Certaines villes sont plus rentables que d’autres pour investir dans un logement étudiant. Les villes les plus interessantes sont : Lille, Grenoble, Marseille. Pour faire son choix, il faut analyser les prix d’achat et les loyers des différentes villes et notamment comparer le coût de la location pendant la durée des études (3 ans, 5 ans ou plus) et le prix d’achat du bien immobilier.
Prenons l’exemple de la ville de Grenoble où le coût d’achat d’un 25m² est d’environ 57 000 euros et les loyers de 410 euros en moyenne. Ce studio loué pendant 5 ans reviendrait à environ 25 000 euros, soit presque la moitié du prix d’achat. Dans ce cas préférer l’achat à la location est rentable.
Acheter : oui, mais quand ?
Le timing est primordial dans le cadre de l’achat d’un logement étudiant. Généralement, les recherches commencent dès que les 1ers résultats d’admission (concours, écoles ou universités) sont tombés, soit de juin à octobre. La période est donc assez réduite pour chercher un bien immobilier, le trouver, mener à bien l’ensemble des procédures jusqu’à la signature de l’acte et enfin installer l’étudiant. Il faut donc commencer les recherches au plus tôt.
Un risque à prendre en compte également est que l’enfant peut changer de cursus à la fin de sa première année, ce qui l’obligerait à changer de ville. Les parents d’étudiants en médecine, par exemple, attendent souvent les résultats du concours de la première année pour réaliser l’achat immobilier. Il est donc important avant d’acheter de s’assurer de la pérennité du projet de l’étudiant.
Les parents qui peuvent anticiper cette phase d’études loin de la maison peuvent aussi acheter plusieurs années à l’avance le logement étudiant destiné à leur enfant et le louer en attendant qu’ils soient en âge de s’y installer.
Acheter : oui, mais pas n’importe où
Réaliser un investissement immobilier pour l’achat d’un logement étudiant est donc en ce moment une option intéressante, mais il faut néanmoins respecter certains critères, notamment celui de l’emplacement. C’est en effet le critère numéro 1 pour optimiser le potentiel locatif de l’investissement, et à long terme justifier un loyer et assurer l’attrait pour de futurs locataires.
Il est donc nécessaire de choisir un logement proche des transports en commun et des commodités, du centre ville ainsi que des universités et des écoles. Une bonne localité offre un meilleur confort de vie aux étudiants, ce qui leur permet de se concentrer sur leurs études.
D’un point de vue patrimonial, l’investissement dans la pierre reste toujours plus intéressant que de verser un loyer à un propriétaire ; d’autant plus que les taux de crédits immobiliers sont bas et que ce type de bien se revend et se loue aisément. En effet, investir offre la possibilité d’économiser un loyer et l’achat du bien pourra être rentabilisé dès que l’enfant quitte le logement.
Source : Les Echos et idealinvestisseur.fr