La crise sanitaire liée à la Covid-19 a secoué l’économie française, et le secteur de l’immobilier n’a pas été épargné. Malgré la baisse des transactions, l’activité immobilière s’est redressée durant l’été et après le deuxième déconfinement. La crise a aussi fait évoluer les attentes des Français en matière d’immobilier.
Un marché immobilier qui a bien résisté à la pandémie en 2020
Des ventes qui restent à un bon niveau
Les transactions immobilières dans l’ancien avaient battu un record en 2019 avec 1,065 million de ventes, selon le conseil supérieur du notariat. Le premier confinement, au printemps, a fait chuter de 60 % les ventes par rapport au printemps précédent. Cependant, la période estivale a permis de rattraper une grande partie des transactions suspendues pendant le premier confinement, avant une seconde chute, moins forte, à l’automne. Au total, les notaires estiment que l’on a atteint les 980 000 transactions en 2020, un chiffre qui n’est pas si catastrophique, puisque l’on revient au niveau de 2017 (968 000 actes) . Côté construction, le marché a été plus durement touché, notamment les collectifs. Même si les chiffres définitifs ne sont pas encore connus, les promoteurs immobiliers estiment que la production de logements neufs n’a pas dépassé les 200 000 unités en 2020, soit 53 000 de moins qu’en 2019 .
L’immobilier, valeur refuge
L’incertitude quant à l’évolution de la pandémie et à ses conséquences économiques a provoqué un certain attentisme. Cependant, l’immobilier reste une valeur refuge dans laquelle les particuliers n’hésitent pas à investir. Le marché est de plus soutenu par le maintien des taux d’intérêt à un niveau historiquement bas, autour de 1,05 % sur 15 ans et 1,25 % sur 20 ans . Par ailleurs, les conditions d’accès au crédit ont été assouplies par le Haut conseil de stabilité financière : le taux d’endettement maximum peut atteindre 35 % (au lieu de 33 %), la durée maximale du prêt a été allongée de 2 ans pour arriver à 27 ans et les banques peuvent déroger à ces deux critères pour 20 % de leurs dossiers (contre 15 %).
Des prix qui n’ont pas vraiment connu la crise
Pour l’instant, toujours selon les notaires, les prix de l’immobilier n’ont pas sensiblement évolué à cause de la crise. Dans l’ancien, ils ont légèrement augmenté de 2,1 % sur la France. Ce ralentissement s’observe de manière un peu moins forte sur la région Île-de-France, avec une hausse de 5,4 %. L’immobilier parisien enregistre quant à lui une augmentation de seulement 1,8 % en 2020, alors qu’elle était de plus de 8 % en 2019 .
Dans les grandes agglomérations, le prix au mètre carré a augmenté de 3,3 % en moyenne, mais on observe de fortes disparités : +7,4 % à Rennes, +6,2 % à Nîmes, +5 % à Nantes par exemple. Le prix moyen au m² sur l’ensemble du territoire s’établit à 2 807 € fin 2020, soit 4 % de plus qu’en 2019 .
Une offre de biens à vendre restreinte
La baisse des prix n’est pas encore à l’ordre du jour pour la plupart des professionnels du secteur. Les prix devraient se stabiliser, selon la FNAIM, d’autant plus que l’offre de logements à vendre reste inférieure à la demande. Si vous êtes vendeur, n’hésitez pas à contacter un mandataire immobilier SAFTI pour réaliser une estimation immobilière de votre bien !
Pour 2021, un marché immobilier qui change de visage ?
Des clients à la recherche d’espaces extérieurs
Les confinements successifs et la crise dans son ensemble ont en revanche pesé psychologiquement sur vos projets immobiliers. Au lendemain du premier déconfinement, les maisons avec un jardin, une terrasse ou une cour sont particulièrement recherchées sur Google , ainsi que les appartements avec balcon ou en rez-de-jardin.
Vous cherchez aussi de plus en plus à vous éloigner des grandes agglomérations. En revanche, il n’est pas question d’exode vers les campagnes. Ce sont plutôt les villes moyennes qui vont bénéficier de l’arrivée de nouveaux habitants. Elles proposent en effet des services correspondant aux attentes des citadins (écoles, dessertes de transports en commun, commerces, lieux culturels…). Si vous recherchez ce type de bien, n’hésitez pas à prendre contact avec un de nos conseillers immobiliers SAFTI.
Ces tendances, observées après le déconfinement, ne se sont pas toutes concrétisées par des ventes ou des achats fermes. La crise a certes amplifié un phénomène de fond qui préexistait, mais les acquéreurs potentiels ont été confrontés à la réalité du marché. Malgré le télétravail, acheter sa résidence principale à proximité du lieu de travail reste la norme.
De nouvelles exigences liées au télétravail
Le télétravail généralisé a également modifié la recherche de biens en termes de surface. Les logements avoisinant ou dépassant les 100 m² et permettant d’avoir une pièce pour travailler au calme sont plus demandés qu’avant . La desserte en réseau Internet haut débit devient aussi un critère essentiel dans les recherches. Cette modification de la demande devrait fortement influer sur le marché immobilier en 2021.
Il est cependant difficile d’établir des prévisions pour cette année, tant le contexte économique est marqué par l’incertitude liée à la crise sanitaire. Le taux de chômage pourrait dépasser les 10 % fin 2021 et freiner les potentiels acheteurs. Parallèlement, ce ralentissement des transactions pourrait limiter la hausse des prix à 1 ou 2 % pour 2021 .
Entre incertitude et attentisme, le marché de l’immobilier a montré une belle résilience face à la crise en 2020. Si les transactions se sont maintenues à un niveau honorable, en chute de « seulement » 8 % par rapport à 2019, les prix ont quant à eux commencé à ralentir leur hausse. Mais rien ne laisse cependant présager une baisse des prix en 2021, d’autant que la crise a changé les demandes des acheteurs.
Les points clés à retenir :
- Un marché immobilier qui a bien résisté à la crise sanitaire en 2020 ;
- Des perspectives relativement optimistes pour l’immobilier en 2021 ;
- Une recherche d’espace, intérieur comme extérieur, qui se confirme, ainsi que la volonté de s’éloigner des grandes agglomérations.