La Covid-19 semble avoir changé la donne à tous les niveaux et n’offre qu’une visibilité limitée sur les prévisions économiques. Mais quel impact l’année 2020 a-t-elle eu sur l’évolution du marché de l’immobilier ? Quelles perspectives sur les transactions immobilières nous réserve 2021 dans cette conjecture ? Tout laisse à penser que le profil de l’acquéreur n’est plus le même. Les investissements pour une capitalisation rentable risquent de ne pas suivre les tendances définies les années précédentes. L’expérience du confinement a donné envie à un certain nombre d’acheter plus grand, d’avoir un accès extérieur et des services de proximité. L’attractivité de certaines régions ne fait aucun doute : la nature et les grands espaces font désormais partie des priorités d’achats. Pour autant, demeure le problème du financement. Il est donc légitime de se demander s’il vaut mieux vendre cette année, investir dans un logement neuf ou dans le locatif. Voici un point sur la situation actuelle et les pronostics possibles sur le prix de l'immobilier.
Un contexte économique difficile mais une tendance favorable au marché immobilier
La tendance est aux changements pour 2021 ! Beaucoup d’habitants d’île-de-France souhaitent acheter un logement plus spacieux dans un environnement plus naturel. La forte densité et les appartements exigus n’attirent plus les familles. Avec le télétravail, la distance entre le domicile et l’hypercentre n’est plus un frein. Le prix de l'immobilier dans les grandes métropoles est en baisse. À Lyon, les étudiants et les personnes qui ont perdu leur emploi ne cherchent plus un studio en pleine ville. Pourtant, l’envie de devenir propriétaire d’une maison avec jardin et d’accéder à une meilleure qualité de vie restent d’actualité. Le volume de transactions immobilières résiste à la pandémie avec plus de 900 000 ventes pour l’année 2020. Si le secteur de la construction prend du retard, l’immobilier ancien a la cote. Les acquéreurs peuvent ainsi profiter sans délai de leur bien immobilier. Vendre sa maison peut alors présenter un intérêt. Mais la solvabilité des nouveaux propriétaires pose question pour l’année 2021. Les propriétaires de biens fonciers trouveront toujours des locataires qui n’ont pas le budget nécessaire pour investir dans un logement individuel. L’incertitude sanitaire pourrait ainsi mener à de fortes disparités entre les régions avec un marché immobilier à plusieurs vitesses.
Des taux de financements intéressants et un engouement pour les villes moyennes
Les villes moyennes présentent un véritable attrait. Le prix de l'immobilier y est plus bas même s’il reste en constante progression. En périphérie des grandes villes, elles permettent de profiter d’une maison avec des pièces supplémentaires pour le bien-être de chaque membre de la famille. Il est possible de posséder un jardin pour prendre l’air dans un environnement calme et de bénéficier de tous les services de proximité sans sortir de la commune. Les primo-accédants ont encore la possibilité de demander un prêt à taux zéro. Beaucoup de couples ont donc le projet de déménager pour gagner en niveau de vie. Mais le standing du logement n’est plus une priorité. Les acquéreurs cherchent un environnement davantage propice à la détente ou à la sérénité. En Nouvelle Aquitaine comme en Bretagne, les grands espaces maritimes séduisent ceux qui ont les moyens d’investir dans une maison secondaire, le temps de se mettre au vert. Dans ces zones d’affluence, les prix au mètre carré restent élevés même si les restaurants et les lieux culturels n’accueillent plus les touristes comme avant. Le contexte sanitaire fait donc apparaître de nouvelles perspectives pour le marché immobilier même s’il conforte certaines tendances déjà observées ces dernières années. Mais comment s’assurer d’une plus-value sur un bien qui ne rentre pas dans les critères du monde d’après ?
Des dispositions engageantes pour soutenir le prix de l'immobilier en 2021
Pour encourager l’achat des biens immobiliers, les professionnels du secteur bancaire ont maintenu des taux d’intérêts attractifs de l’ordre de 1,20 % durant 2020. Les taux de crédits bas ont évité une flambée des prix de l'immobilier dans les zones concernées. Une souplesse dans l’accès aux crédits de financements des projets continue à alimenter le marché de l’immobilier. La suppression de la taxe d’habitation devrait également booster les ventes dans certains secteurs prisés. La réforme sur le calcul des APL devrait satisfaire le secteur locatif. En revanche, celles à venir sur l’encadrement des loyers sera profitable au cas par cas.